Soigner corps et âmes
association Instants de beauté propose des soins esthétiques pour soulager les malades
Véronique Lavigne socio-esthéticienne, responsable de la Maison du bien-être, en séance de soins avec Marie Castet. c. C.
Les adhérents de l'association Lormont main tendue 33 le savent bien, quand on a été ou que l'on est malade, c'est tout le corps qui reflète un mal-être. Parce qu'il subit les agressions des chimiothérapies, radiothérapies, le corps souffre. Véronique Lavigne socio-esthéticienne l'a bien compris.
Plus qu'une profession
Titulaire d'un brevet de maîtrise en esthétique depuis sept ans, Véronique a choisi d'orienter sa carrière professionnelle vers la socio-esthétique il y trois ans. « Pour moi l'échange est différent, il est plus intense. » Lauréate de la bourse de la vocation en 2007, qui lui a permis d'accéder à la formation et d'obtenir son diplôme de socio-esthéticienne au CHU de Tours (seul établissement à proposer cette formation) elle a intégré l'équipe de la Maison du bien-être dont elle est responsable.
Depuis quelques mois, la Maison du bien-être a passé une convention avec l'association Lormont Main tendue 33. Elle propose tous les quinze jours aux adhérents un instant de pause bien-être. « Je me sens davantage utile en tant que socio-esthéticienne. L'échange est plus profond, les personnes s'ouvrent, parlent. »
Des soins de qualité
« C'est un métier qui requiert des connaissances bien spécifiques pour prodiguer des soins de qualité. Il faut faire attention aux produits utilisés, les connaissances en matière d'hygiène et les contre-indications selon les personnes sont primordiales.»
Le coût des prestations de Véronique ne sont pas à la charge de l'association. Le CCAS de Lormont a obtenu un financement de l'ARS (Agence régionale de santé). Les adhérents de l'association payent une petite cotisation ont droit à six séances de soins. Chaque personne peut choisir ce dont elle a besoin, ou ce dont elle a envie.
Changer de peau
Bien plus qu'un simple soin, c'est un médiateur. De cette rencontre naît un échange avec le patient qui repart avec une sensation de bien-être. C'est le cas de Marie Castet, adhérente de l'association, atteinte d'un cancer en 2007. « Après on se sent un peu mieux. Et puis c'est plus facile de parler avec Véronique qu'avec une autre personne que l'on ne connaît pas. »
Pour Jacqueline Demontoux, les bienfaits sont identiques. « Quand on passe entre ses mains, c'est différents après », confie-t-elle. « Quand je sors de là, j'ai l'impression de flotter, d'avoir une autre peau. » Véronique a choisi l'association Lormont Main tendue 33 parce qu'elle a été frappée « par la convivialité du groupe de parole. Ils parlent sans craintes, sans tabou. »
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