JOURNAL SUD OUEST 25/11/13
Bordeaux : une journée-beauté pour soutenir les femmes
A l'initiative du lycée
technique Saint-Augustin, une rencontre a permis aux élèves coiffeuses et
esthéticiennes de chouchouter des femmes victimes de violences
Vendredi dernier,
séance de coiffure au lycée sain-Augustin à Bordeaux (Stéphane Lartigue )
A l'origine de cette
initiative Clarisse Pigny, professeur d'esthétique au sein de
l'établissement. "Ce projet répond à une demande des élèves, qui
souhaitent avoir une démarche altruiste dans leur métier, lui apporter une
dimension humanitaire. Nous avons saisi l'opportunité de la journée des
violences faites aux femmes, contacté le responsable du CHRS Flora Tristan de Cenon et de l'Apafed)."
L'opération s'est
déroulée en deux temps. Dans la semaine, une éducatrice de l'Apafed est venue
exposer aux jeunes filles, la réalité de
l'association et la problématique des femmes battues. Violence psychologique,
physique, verbale, sexuelle et économique ont été abordées. "Les élèves ont
été très réactives, assure Clarisse Pigny. Certaines ont pleuré, toutes étaient
bouleversées."
Puis vendredi, une
petite dizaine de femmes actuellement hébergées au centre Flora Tristan étaient
là. Les bébés ont été pris en charge par des élèves, tandis que les mamans se
faisaient coiffer. Le thé ou le café étaient servis par les élèves, encadrées
par leurs professeurs. "Je ne me maquillais
plus", a avoué une jeune victime. "J'avais peur que mon compagnon
m'agresse et pour lui, le maquillage était une agression". Une fillette
voyant sa maman ainsi coiffée et maquillée ne cessait de la manger des yeux.
"Je t'ai jamais vu comme ça maman, trop belle."
"On avait envie
qu'elles retrouvent confiance en elles", " qu'elles aient à nouveau
envie de s'occuper d'elles", "leur faire du bien": Océane,
Pauline, Charlotte, Maylis, toutes les élèves du lycée Saint-Augustin ont pris
leur mission très à cœur.
De leur côté, les "victimes" de violences conjugales ont repris le tram après un copieux goûter, avec un sourire tout neuf. Et comme soulagées.
De leur côté, les "victimes" de violences conjugales ont repris le tram après un copieux goûter, avec un sourire tout neuf. Et comme soulagées.
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